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Texte
Publié
26 octobre 2022
Temps de lecture
3 minutes

La route vers ma féminité (extrait)

Petite fille, je jouais toujours dehors, dans le carré de sable, dans les arbres, dans la forêt, dans le jardin. Mon monde intérieur était riche, rempli par mon imagination qui me faisait vivre toutes sortes d’aventures. Le jeu me permettait d’exprimer ma créativité, d’avoir du plaisir et de créer ma réalité à chaque instant.

Mes parents étaient les protecteurs de cet espace de liberté.

L’entrée à l’école fut un grand choc pour mon être! Une nouvelle réalité m’était imposée, dans laquelle je me sentais emprisonnée. J’avais de la difficulté à prendre ma place. En fait, je ne voulais pas prendre ma place, mon seul désir étant de retourner jouer dans le carré de sable et continuer de créer cet espace dans lequel pouvait s’exprimer la magie.

J’avais beaucoup de défis à comprendre les notions abordées en classe, à rester assise sur un banc d’école et à me faire imposer un rythme qui n’était pas le mien. Pourtant, ma mère prenait soin de choisir mes enseignantes afin de s’assurer qu’elles soient dynamiques et compatibles avec ma sensibilité. Elle allait même les rencontrer pour leur faire comprendre ma difficulté à faire partie d’un groupe et à apprendre dans le contexte scolaire.

Malgré le soutien de mes parents, je vivais beaucoup d’anxiété. La simple idée d’être à l’école engendrait un mal de ventre. Ma mère voyait s’éteindre tranquillement la lumière et la joie de vivre qui, jusque-là, m’avaient habitée. Alors, pour répondre à mon besoin de jouer et pour faciliter mon intégration à l’école, elle prit l’initiative de m’inscrire dans une équipe de hockey ainsi qu’à d’autres activités sportives intra et extrascolaires.

Ma participation à des sports d’équipe a été un point tournant. Je pouvais de nouveau jouer et m’épanouir avec mes amis. L’école devenait une pause entre les pratiques de sport. « Maman, à l’école ça passe vite quand je joue au hockey! »
En fait, j’avais le sentiment d’apprendre davantage avec le sport qu’en classe.

Arrivée au secondaire, le sport était devenu une structure me donnant un sentiment de sécurité à laquelle je m’accrochais. Je m’identifiais totalement à cette facette de ma personnalité.

Petit à petit, la performance sportive a commencé à prendre la place du jeu et de l’amusement. Et, sans que je m’en aperçoive, la croyance s’est installée : je devais maintenir un certain niveau de performance, produire certains résultats pour être aimée, acceptée, voire pour avoir le droit d’exister dans ce monde.

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26 octobre 2022 / lecture de 3 minutes